Je commence cette note a la table d’un bar vide, devant, afin d’etancher un gosier que la poussier de Bangalore a rendu comme le désert de Gobi (cf pour plus de précision le blog de Guillaume et Sarah), devant donc, une bôôônne bière. Mais revenons a la journée. Le premier reveil en terra incognita est toujours, je trouve, un peu spécial. Il faut au cerveau, aussi efficace soit il quelques instants d’adaptation pour comprendre que les bruits combinés du ventilateur de la chambre et des klaxons de la rue ne sont pas le fruit d’un reve surrealiste. La journée est passée a une vitesse incroyable. Passage au bureau, à la banque, quatre ou cinq rikshaws pris apres des marchandages à chaque fois plus stimulants, des clefs de la maison (dont les photos suivent) refaites dans un garage à voiture en discutant nonchalement avec un chef d’orchestre (de musique classique, oui monsieur, oui madame), cela dit plus proche du style bollywood 3e classe que de Karajan… puis quete d’un restau au milieu d’un quartier inconnu. Et déja la nuit tombe. Trop vite. Et les nuages épars ont disparus calmement pour laisser place à une certaine serenité dans cette ville passablement bruyante et polluée. J’aurais pu vous raconter les vaches tirant une bétonneuse, les singes, la vue superbe de la ville au 13e étage d’un building hier soir au diner, les gens accroupis dans la rue à l’heure du déjeuner en dévorant dans des écuelles en métal des portions de riz colorés… Peu etre demain, la biere se réchauffe et on m’apporte ce que j’ai commandé et dont je ne connais pas la nature (mis a part le fait que c’est végétarien et “pas trop épicé”). De retour à l’hotel JP, je suis sur que tu aurais adoré le diner. L’impression d’etre un cracheur de feu qui a avalé sa torche. Mon estomac est passablement faché et mes yeux commencent seulement à s’assecher. D’ici quelques mois, le piment sera ami avec mon bide. La il est plutot un hote… étranger.