Quelques extraits de notes prises sur le vif. Les réseaux téléphoniques étant saturés, je n’ai pu bloguer en direct… La prochaine fois peut être. 14h, le Soleil foudroie littéralement le stade de Bangalore aux trois quarts plein. Comme d’habitude, et organisation indienne oblige, il n’y a qu’une petite buvette pour notre zone, mais les spectateurs aux figures peintes sont là pour faire la fête et font preuve d’une patience exemplaire (du coup, nous aussi). 18h. Soleil couché ou presque. La température est redescendue à des niveaux acceptables. Le stade est plein comme un œuf. En son centre, des dizaines de bonshommes s’affèrent à couper les brins d’herbes plus hauts que les autres, à repeindre les logos des sponsors. Devant nous passent de temps à autres des stars du petit ou grand écran qui systématiquement déclenchent clameurs et applaudissements. J’ai heureusement à coté de moi un indien qui m’explique qui est qui entre deux hurlements. 18h30. A notre droite, sur un podium qui avance comme la proue d’un bateau, un groupe de chanteurs et de DJ’s made in India s’est installé aux platines. Les tubes bollywoodiens s’enchainent dont le fameux JHOOM BARABAR JHOOM. Le stade entier (55,000 personnes quand même) reprend refrains et couplets. Tout le monde est debout et danse frénétiquement. Impression d’être dans un bain de bon humeur et de joie. J’adore ce pays. 19h. La musique s’est tu. Silence sur le stade. Peu de lumière, et l’impression qu’il va se passer quelque chose de grand.. Tout d’un coup, une fusée éclaire le ciel et délivre de leur pas de tir des centaines de feux d’artifice. Pas de constructions vers un final grandiose comme on le connait en Europe, non, un final pendant 15 minutes. Incroyable de couleurs et de désordre lumineux. Les indiens applaudissent ou restent silencieux devant ce spectacle pyrotechnique. 19h30. Spectacle à la Jean Paul Goude, avec des échassiers colorés, des anges qui marchent dans des bullent transparentes et des acrobates sur de grand tissus. Musique à la Jean Michel Jarre. Emerveillement enfantin avant le combat des titans. 20h: Les équipes arrivent. Délire dans le public. Comme je vous l’avais dit précédemment, les deux villes se sont partagé parmi les meilleurs joueurs des équipes indienne, neo-zélandaise, australienne etc. Il résulte cet état de fait, que le public n’est pas venu soutenir une ville en particulier mais vraiment voir de beaux gestes de cricket. Les bons joueurs seront salués et ovationnés tout au long de la partie, que ce soit Calcutta ou Bangalore qui marque. 21h30: Fin des 20 overs de Bangalore. Les Royal Challengers étaient en charge de lancer la balle et de la rattraper une fois frappée par les batteurs de Calcutta. Le score n’est pas brillant pour les rouges, et les batteurs des Knight Riders ont fait des merveilles, enchainant les 6 & les 4 (les fans comprendront). Même si le jeux ne comporte pas beaucoup de phases (le lanceur lance, le batteur batte, les fielders rattrapent et on recommence), il règne dans le stade une tension positive et une bonne humeur communicative qui rend la partie passionnante à suivre. 22h: Reprise des hostilités après la coupure de mi-match. Nos billets comprenait un “diner” mais le “buffet” étant littéralement pris d’assaut, nous n’avons réussi qu’à prendre du maïs dans des petits verres en carton. Ils sont croquants et légèrement salés, je pense que ce gout restera comme une des principales illustrations du voyage bangalori. 22h45: Le match s’éternise un peu, et le spectacle est désormais dans la foule. Une vague se déclenche et fait une dizaine de tours du stade sans s’arrêter. Je n’ai jamais vu ça, même en rugby. Des hurlements la suivent et lorsque la vague se rapproche de nous, c’est comme un grondement humain qui nous emporte. 23h15: Le match est quasi fini, Bangalore s’est fait littéralement balayé par Calcutta. Les lanceurs de l’équipe des Chevaliers de Shah Rukh ont fait un superbe match comme dirait Eugène Saccomano. Nous nous éclipsons du stade pour éviter la foule. Pour ma part, c’est décidé, je reviendrai vite !! Mise à jour du lundi matin : Hier Bangalore a laminé Mumbai… On a notre fierté quand même !!!