La rentrée des classes ayant lieu à Paris dès demain, je me suis senti solidaire de mes deux petites sœurettes en me levant ce matin vers 7 heures et quart… mais ce fut difficile.
Petit dej royal préparé par Prya, l’indienne qui s’occupe de l’appart, et me voila fin prêt pour attaquer l’Inde du marketing et de l’informatique, “Leading India” comme il est marqué partout dans les rues.
30 minutes de “touc touc” avec une conduite qui m’a fait penser à la scène ou James Bond échappe à ses assaillants grace à un rickshaw conduit par un adepte de Jean Alesi.
On a passé plus de temps en contre sens sur les routes que sur le bon coté de la chaussée, qui rappelons-le est à gauche.
Quelques chiffres pour la journée.. 5 coupures d’électricité, 5 heures sans accès Internet (toute l’après midi en fait), au sein d’un open space d’une soixantaine de personnes situé au 1er étage d’un building flambant neuf.
Je me suis installé dans un “cube” avec à ma droite un amateur de musique bollywoodienne et à gauche un fan des Guns and Roses (sorte de hard rock sirupeux des années 90 pour les trop jeunes).
Pas de messagerie interne, les communications se font debout, la tête au dessus des cloisons séparant les bureaux, et avec des voix qui de temps à autres me font penser aux crieurs qui commencent leur journée dans ma rue, dès 6 heures du matin.
Il faudra, si j’en ai le courage, que je photographie ces derniers. J’en ai compté six. Le crieur qui vend du papier, celui qui vend des fruits, celui qui ramasse les poubelles, celui qui vend du plastique, le rémouleur et un dont je n’ai pas compris l’utilité mais qui crie quand même, peut être un chanteur d’opéra qui cherche un emploi, je tacherai d’éclaircir ce mystère.
Mais je m’éloigne de mon sujet premier
L’accueil ogilvien / lenovien fut parfait, et ce petit article me donne l’occase de dire à Marie et Serge combien je leur suis reconnaissant de la confiance qu’ils me témoignent en m’envoyant ici.
La journée est donc passée comme les autres vite, trop vite, entre les présentations de process indiens (qui donneraient mal a la tete à un scientifique du CNRS), les fichiers excel de statuts (un bonheur) et un déjeuner maison à 20 roupies (40c d’euros) plutôt correct même si peu appétissant au prime abord ( riz + bouillies de toutes les couleurs dont une particulièrement épicée et morceaux de poulet je crois).
Il règne ici une ambiance faite de pression, de désordre ambiant, de personnalités fortes, d’autres plus effacées, un bureau normal somme toute.
Mon problème le plus difficile est de me souvenir des noms. En français déja, on ne peut pas dire que ce soit mon for (atavisme familial ?) mais ici, c’est la jungle !
Le soleil tombe vite ici, et les discussions ininterrompues de mes voisins font comme le ressac de l’eau sur mon bateau qui avance fièrement dans l’Océan Indien… toutes voiles dehors !
Je viens de rentrer chez moi, après un verre avec un des ogilvyien. Discussion passionnante sur l’Inde et la France. L’impression depuis mon arrivée d’être une éponge qui capte tout le savoir disponible. Je vous raconterai demain…