Dans mon Bangalore, il y a des vaches qui regardent passer les autos Dans mon Bangalore, il y a des rickshaws qui regardent passer les clients en dodelinant avec entendement Dans mon Bangalore, les nuages gigantesques sont des arènes dans lesquelles les dieux Hindous se battent à coup d’éclairs Dans mon Bangalore, les cumulus crèvent lourdement sous le poids de la pluie tiède qu’ils tentent de retenir Dans mon Bangalore, les expatriés sont ouverts, joyeux et optimistes Dans mon Bangalore, l’électricité est une fée qui de temps à autres laisse tomber sa baguette Dans mon Bangalore, les chiens ne sont jamais en laisse, ils dorment au soleil paresseusement Dans mon Bangalore, des nids de poules s’écoule une eau mêlée de terre brune Dans mon Bangalore, les ruelles marient gaiement l’encens et les pots d’échappement Dans mon Bangalore le temps passe vite, vite, vite. C’est un peu chez moi maintenant.