Ce matin, je me suis levé transi
Loin de moi l’idée de railler une énième fois la distribution parcimonieuse de douceur sur le territoire hexagonal, mais ici, les 20°C qu’annonçait piteusement mon thermomètre extérieur n’avaient rien pour dessiner le moindre sourire sur la figure de votre serviteur.
Tout cela pour dire, qu’à mon habitude, je faisait le tour du propriétaire, passant lentement d’une terrasse à une autre pour trouver le rayon de soleil qui réchaufferait l’atmosphère, quand j’ai entendu un meuglement.
Mon sang n’a fait qu’un tour.
J’ai immédiatement imaginé qu’une vache sacrée était entrain de se faire asticoter par une bande d’indiens sous extasy, que ma voisine venait de découvrir que son fils sortait avec une chrétienne ou que le chat du voisin s’était fait dévoré par un bangalori pris d’une soudaine fringale….
Mais non.
Comme vous l’avez deviné par le titre (j’ai des lecteurs extrêmement perspicaces, je le sais) il s’agissait d’un chameau.
Ou d’un dromadaire.
J’ai pas eu le temps de voir la (les) bosse(s).
Dans le jardin du voisin (pas celui qui a le chat, l’autre), un chameau (ou un dromadaire) était allongé dans le gazon entouré par trois moustachus qui lui faisaient passer une cordelette dans le nez.
L’animal, et on le comprend, n’avait pas l’air d’apprécier beaucoup et le faisait savoir en poussant des cris plaintifs (technique dite de la pitié) et en tachant d’attraper le bras de son tortionnaire avé ses dents (technique dite de l’attaque subreptice).
En réponse à quoi le chef de la bande lui collait quelques claques en essayant d’esquiver la dentition du camélidé (famille dont le chameau et le dromadaire font partie).
Vous ne saurez jamais la fin de l’histoire et moi non plus.
Mon petit déjeuner étant prêt, les œufs m’appelèrent de leurs petites voix colorées. Je me jetai alors sur eux, et leur fis un sort qui, littéralement, les estomaqua.
Morale de l’histoire :
A vous de me le dire