Un de mes moments préférés du matin, outre l’excellent petit déjeuner préparé par Prya, et sans compter, en ce moment, les Lembo qui m’accompagnent à la porte en me souhaitant, comme les parents le feraient, une bonne journée “sans faire de bêtise et en arrêtant d’embêter les filles car on en a marre de recevoir des mots de tes professeurs”, ce moment donc que je préfère, c’est quand mon rickshaw passe par de petites rues et débouche sur un coin où il y a une petite pompe à eau.
Au coin de deux ruelles poussiéreuses, le matin vers 9h, c’est un spectacle que de voir les jeunes filles en sari remplir des jerricanes en plastique multicolore d’une eau claire qui sort de ce gros robinet, actionné par une barre de fer.
Les jeunes parlent fort, se taquinent, et échangent des regards avec les garçons qui passent, une scène à la Doisneau indien.
Je pense qu’un jour, je vais me poser devant et essayer de prendre quelques photos, comme Bouvier l’avait fait au Japon.
Ce matin, c’était calme, sous un grand soleil, il y avait juste un chien qui dormait tranquillement près de la fontaine. Et il avait l’air d’être vraiment bien.
Hier, nous sommes allé au Only place avec Sarah et Guillaume, dévorer un “double filet mignon”.
Revenu à la maison, on s’est calé sur la terrasse et je suis reparti avec eux sur les traces de l’Ouzbékistan.
C’est passionnant de voir que presque rien n’a changé depuis les voyages d’Ella Maillard, et que ce désert est toujours fascinant, que Samarcande reste un joyaux encore peu touché par un tourisme de masse.
Je les envie et en même temps me dit qu’ils me confortent dans l’idée que j’ai de mon futur à moyen terme, de voyager, de découvrir, de dévorer culturellement et professionnellement cette Asie qui m’attire de plus en plus.
La rentrée en France devient chaque jour plus hypothétique dans ma tête, et la volonté d’aller toujours plus à l’Est s’impose doucement comme une évidence…
Après un mois et demi ici, j’ai l’impression d’acquérir chaque jour un peu de cette force et de cette énergie qui fait se mouvoir une Inde de 1,3 milliards de personnes.
Je suis impatient, quand l’occasion se présentera, de continuer avec les chinois…
Et même s’il reste beaucoup à faire ici, et que je découvre et apprends chaque jour, regarder en avant et imaginer ces prochaines années me met définitivement de très, très bonne humeur !!!