Ce que j’aime dans la vie bangalorie, c’est la quantité incroyable d’images qui s’impriment sur la rétine, en l’espace de deux petits jours de weekend.
Vendredi soir, le petit groupe d’expatriés s’est retrouvé dans un bar au sommet d’un des immeubles du centre de la ville.
Après avoir traversé un centre commercial presque vide, nous nous engouffrons dans des ascenseurs qui tiennent plus du monte charge qu’autre chose, si ce n’est le petit Indien qui appuie sur les boutons et les publicités surannées tapissant les murs faussement dorés de la cabine.
Le bar en lui même est noir. Peu de lumières, et une climatisation à outrance fait plus penser à une grotte qu’à un bar branché, ce que l’on nous a dit être le cas.
Changement d’ambiance samedi avec une magnifique dégustation de fromages à l’Alliance Française, orchestrée de main de maître par nos amis fromagers.
Dimanche… brunch le plus étonnant auquel il nous ait été donné de participer, au Leela (cliquez ici), et fin de journée à jouer au billard dans la “cigar room”.
Mais ces images cohabitent avec d’autres, violentes et émouvantes que la rue nous offre. Celle que je retiendrai est, dans la rue que j’emprunte tous les soir, une dizaine de personnes accroupies autour du corps sans vie d’une femme.
Le sari safran et rouge – preuve qu’elle était mariée – était recouvert d’un tapis de fleur colorées. Passant en voiture, les vitres fermées, je n’ai pu entendre si les gens chantaient, se taisaient ou parlaient. Et de ce silence que je devinais, émanait ce calme face à la mort qu’ont les hindous (rappelez vous, j’en avais parlé ici).
Dans un registre plus “léger”, j’ai appris quel expression employaient les indiens pour dire qu’il pleut beaucoup au milieu d’éclaircies, ce qu’en France, on appelerait les giboulées.
Ici, ce sont des cochons volants qui se marient…
je n’ai pas encore trouvé pourquoi.. si l’un(e) d’entre vous a une explication, je suis preneur !