Dans le grand chaos de Bangalore, il est une chose précieuse qui participe à la fluidité de la vie en société; la confiance mutuelle des habitants. Lorsque vous vous baladez, vous pouvez observer que les motos ne sont jamais attachées. Laissez trainer vos affaires, il y a de grandes chances que vous les retrouviez intactes et au même endroit quelques heures plus tard. J’ai découvert ici un peuple qui fait de l’entraide et du respect de son prochain une des valeurs fondamentales de son organisation sociale. Une des premières illustration de cette empathie eu lieu il y a quelques mois. J’étais entrain de rapporter un des scooters que j’avais loué. La direction du deux roues était faussée, et je devais faire d’intenses efforts pour ne pas partir sur le coté de la chaussée. Pas très loin du magasin, je me suis retrouvé dans une petite ruelle sombre, et pleines de trous. Un d’entre eux voulut bien héberger mon scoot, mais se refusa à moi, et je fis alors un vol plané aussi disgracieux que sont majestueux les centaines de busards qui veillent sur la ville. Bref, quelques mètres plus loin, je négociais un atterrissage pathétique sur le sol avec heureusement, plus de peur que de mal. Immédiatement, et surgi de nulle part, un indien s’occupa de mon scooter et coupa le contact. Deux autres bangalori me relevèrent, me proposèrent de l’eau et voulurent appeler un docteur, dont heureusement je n’avais pas besoin. C’est un exemple parmi d’autres, et l’histoire de mon câble d’embrayage (ici) est aussi caractéristique de l’état d’esprit des indiens (du moins ici, je ne connais pas assez l’Inde pour généraliser). Alors c’est vrai, les rickshaw essayent toujours de vous soutirer plus d’argent. Tout prend beaucoup de temps et il faut constamment insister pour que ce que l’on demande soit réalisé (essayez, pour voir, d’acheter des billets de train à la gare….). Mais en définitive, les choses se font, right on time, avec beaucoup de gentillesse. C’est pour ça que j’adore ce pays. Et que je vous y attends !!!